求几首法国人做的诗···谢了
来源:学生作业帮助网 编辑:作业帮 时间:2024/11/18 01:25:00
求几首法国人做的诗···谢了
求几首法国人做的诗···谢了
求几首法国人做的诗···谢了
Le Bateau ivre
Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J'étais insoucieux de tous les équipages,
Porteur de blés flamands et de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !
Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très-antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux des panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eau au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises,
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
-- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instant.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...
Presque île, balottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds,
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur,
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur,
Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient couler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Behemots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !
J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
-- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ? - -
Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes,
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !
Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons !
Arthur RIMBAUD, Poésies (composé en 1871)
----------------------
Cet amour
Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au millieu de la nuit
Cet amour qu faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marble
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.
-----------------------
Le Lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
O lac! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence,
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
O temps, suspends ton vol! et vous, heures propices
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
Aimons donc, aimons donc! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons !
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?
Eh quoi! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi! passés pour jamais ? quoi! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus ?
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?
O lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de LAMARTINE, Méditations poétiques (1820)
但丁的经典爱情诗
懂得爱情的女人们
懂得爱情的女人们哟,
我要同你们谈谈我的心上人。
我并不想把赞美她的话说尽,
说一下只是让我的心头轻松。
当我想到她的好处时,我说:
爱神在我面前是多么温存,
如果那时还没把我的勇气失尽,
就能用说话使人们堕入情网中。
说话时,我不愿把她捧得过高,
免得自己...
全部展开
但丁的经典爱情诗
懂得爱情的女人们
懂得爱情的女人们哟,
我要同你们谈谈我的心上人。
我并不想把赞美她的话说尽,
说一下只是让我的心头轻松。
当我想到她的好处时,我说:
爱神在我面前是多么温存,
如果那时还没把我的勇气失尽,
就能用说话使人们堕入情网中。
说话时,我不愿把她捧得过高,
免得自己由于恐惧变得胆小;
而是对她妩媚的神态轻描淡写,
表示我对她是多么尊重,
这话我只同可爱的女人和姑娘谈起,
而不是跟别人闲聊的话题。
天使凭神的智慧大声疾呼:
“主啊,尘世可看到一个奇迹,
这样秀丽的神态,在灿烂无比,
华光直上云霄的灵魂里孕育。”
天神除了需要她外,并无
其他瑕庇,于是向天主提出,
而诸圣也竟想由此获得恩泽。
站在我们这边的,只有怜悯之神,
他代天主说话,天主了解我的情人:
安静地受苦吧,亲爱的众神,
尽管你们的希望多使我高兴,
但某人将失去她,他在那边等,
将来他会在地狱中说:“哦,该死,
我看出天国众神的希望居然如此。”
九霄云天需要我的女郎,
那你们就熟悉一下她的德行。
我说,谁想成为贤淑的女人,
谁就得伴她一起去街上步行。
爱神在每颗卑劣的心灵投下严霜
因而他们的邪念冻结,消隐
谁耐着性子驻足注视她的倩影,
要么死去,要么成为一个高尚的人。
当爱神找到有资格注视她的人,
那人就对她的懿行淑德记在心中,
认为这无异是她赐给他的恩宠,
谦卑地一切有害之物都忘却干净。
天主还赐给人们更大的恩惠,
谁同她说话,结局都很美。
“世界上有谁,”爱神说起她来:
“能够这么美丽,又这么纯洁?”
然后瞅着她,内心暗暗立下誓约,
天主想借她身上创造神奇的事物,
她的肤色几乎象珍珠一样洁白,
对女人来说恰到好处,十分贴切。
她拥有所能自然赐予的美好的一切,
她那举世无双的美艳,便是证据。
当她的两只眸子流盼四顾,
就会射出爱情的烈焰,
谁一见到,眼睛就会发炎,
魅力一直透到内心深处。
她脸上人们不能凝视的地方,
你看,爱渗就把它画上。
歌儿啊,我知道你将插翅飞翔
向许多女人诉说我将要倾吐的心曲。
现在我告诫你,因我曾把你哺育,
作为年轻而纯朴的爱神之女,
不论你到哪儿,你都应把要求呈上。
“指示我该到哪儿,我被指派去
那女人处,她的赞美给我增添荣誉。”
如果你不愿象无聊之徒那样逛游,
别在粗野的人群之间逗留;
你得想出一切办法,尽可能
只对女人和有礼貌的男子谈心,
他们将采取捷径,把你带走。
你将找到爱神和同在的女子,
你要理所当然代我向他致意。
信天翁
波德莱尔
水手们常常是为了开心取乐,
捉住信天翁,这些海上的飞禽,
它们懒懒地追寻陪伴着旅客,
而船是在苦涩的深渊上滑进。
一当水手们将其放在甲板上,
这些青天之王,既笨拙又差惭,
就可怜地垂下了雪白的翅膀,
仿佛两只桨拖在它们的身边。
这有翼的旅行者多么地靡萎!
往日何其健美,而今丑陋可笑!
有的水手用烟斗戏弄它的嘴,
有的又跛着脚学这残废的鸟!
诗人啊就好像这位云中之君,
出没于暴风雨,敢把弓手笑看;
一旦落地,就被嘘声围得紧紧,
长羽大翼,反而使它步履艰难。
收起